Salut ! J'écris une histoire en ce moment, je viens à peine de terminer le prologue si dessous. SI vous avez envie de le lire, allez y.
[Prologue]
Quand j’eus fini de lire « Le parfait jardinier », le Quid 1992 et le Dictionnaire étymologique des noms de familles, je ne sus me décider entre l’encyclopédie mondiale de l’art naïf ou le manuel pratique du provençal contemporain. Finalement, j’en piochai un au hasard et je tombai sur « THE COMPLET WORK OF WILLIAM SHAKESPEARE ». Bon, c’est en anglais, tanpis, même si le livre est plus petit, cela m’occupera plus de temps car j’essaierai en même temps de traduire et comprendre…
C’est pas que je me plains chez Mamy et Papy de n’avoir qu’a lire des livres tels que « Découvrir la Sicile ou encore des romans d’écrivains morts depuis une bonne centaine d’année toujours à côté de papy, mais c’est juste… ennuyeux et lassant. Mon grand-père, si on devait le classer parmi les sortes de grand-père, il serait dans la catégorie « Vieillard tout tordu ». Il est toujours assis sur son fauteuil à motifs cerise et nous regarde, souvent la bouche ouverte.
Moi, c’est Estelle. Je viens d’avoir 13 ans. Quelle horreur ! Cela me porte malheur ! Enfin, ma copine Bridget et sa sœur jumelle Marion disent que cela peut porter bonheur. Je ne pourrais vérifier cette théorie qu’après avoir fait tombé une de mes tartines le matin (cela ne m’est pas encore arrivé depuis mon anniversaire), si elle tombe côté confiture, je saurais qu’une année de malchance m’attend ! Mais bon, ce n’est qu’une année de ma vie après tout.
L’après-midi leva le bout de son nez. Je déclarai rapidement à mon grand-père presque sourd : « Je crois que la séance de lecture s’arrête là ! Je lis depuis ce matin. ». Je bouclai mon livre « Les différentes sortes de champignons » en laissant dépasser mon marque-page. Mon grand-père me regarda à travers ses lunettes à la monture et aux verres épais avant de marmonner :
« - Hein ? Qu’est ce que tu dis ? »
Je soupirai, lui souris et descendit au salon. Mais l’animation, c’était à la cuisine ! Mes deux petites cousines, Leila et Luna, de vraies jumelles, se battaient à coup de Barbie. Ma tante Faustine et ma tante Isabelle discutaient de tout et de rien, et ma grand-mère enfournait un gratin de courges.
Ma grand-mère, elle serait dans la catégorie « Squelette ayant des bonnes manières ». Son prénom, c’est Marie-Anne Thérèsa. Elle a été adoptée par une grande famille de haute bourgeoisie. Elle a un caractère maniaque, et peut vous comparer sans problème à sa table de cuisine qui brille et qui n’a jamais une miette 24h/24. Charmant, je sais. Sa phrase préférée, c’est de dire à ses 3 filles (Il y a d’abord Isabelle, ensuite ma mère, Nadège et la plus jeune c’est Faustine.) : « Pourquoi j’ai épousé votre père, je savais que j’aurais dû écouter ma mère et épouser le Comte Michou de saint Bernard d’Octavius. ». Ou sinon elle aime bien critiquer les tenues des autres, surtout d’Isabelle qui adore porter des décolletés. Je m’étirai et baillai. Grand-mère me lança un regard noir et m’attrapa le poignet avec sa main squelettique et glacée.
« - On ne baille pas comme un animal ici ! Et puis si tu ne peux te retenir, va dans une autre pièce et mets la main devant la bouche ! Comment ta mère t’a élevée, nom de Dieu ?!
- Maman, laisse-là, me défendit tante Faustine.
- Chut, ce n’est pas grave, tu veux la fâcher où quoi ?! Dit Isabelle. »
Je ne l’aime pas tante Isabelle, elle put la cigarette, sa peau est toute flasque et elle a les mêmes lèvres qu’Angelina Jolie. Le jour où elle me défendra contre les coups de langues de vipères de mamy, je peux me marier avec une girafe et avoir 26 enfants dont un mi-homme mi-femme mi-canard !
« - Quand Nadège vient chercher Estelle, maman ? demanda Faustine.
- Normalement à six heures, mais elle m’a dit tout à l’heure qu’elle aurait peut être du retard, répondit Grand-mère en me relâchant tout doucement le poignet. Elle secoua ses mains sur son tablier.
- Cela ne m’étonne pas, Nadège est toujours en retard ! On devrait lui offrir une montre à celle là ! Cracha Isabelle avant que Faustine se mette à hurler :
- Leila ! Luna ! Cà suffit ! Arrêtez de vous disputer !
- Question éducation, toi non plus tu n’as pas fais des merveilles.
- Maman ! Je… Laisse moi tranquille avec çà ! »
Je senti la dispute de près. Et généralement, entre tante Faustine et Grand-mère, c’est sanglant, alors avant m’en aller je pris mes deux cousines par le poignet et leur maison de Barbie :
« - Venez les filles, on va jouer au deuxième étage avec grand-père.
Sans que je sois surprise, elles protestèrent tout en me suivant :
- Grand-père ne connaît rien aux Barbie ! Et puis Maman ne peut pas nous regarder quand on les fait prendre le thé !
J’essayai de contrôler la situation.
- Mais papy peut vous regarder, et puis au grenier il doit y avoir les vêtements de mes anciennes Barbie, cela vous fera une plus grande garde-robe !
Elles s’échangèrent un regard :
- Dans le grenier, il y a des monstres ! Pleura Luna.
- Mais je suis là pour vous protéger !
- T’as pas peur des monstres, toi ? S’étonna Leila.
- Non, quand on grandi on a plus peur ! »
Mon oeil ! J’ai toujours peur des araignées et des films d’horreur, mais je me retenais de leur dire.
Elles ne dirent rien pendant un moment. A mon avis, c’était gagné !
Après être allée chercher l’escalier du grenier et l‘avoir mis en place, je pris Leila par la taille pour l’aider à monter mais elle tenait toujours fermement la main de sa sœur jumelle. Quelles chipies celles là ! Un peu après, arrivées dans le grenier, nous nous sommes mises toutes les trois en même temps à tousser. Bonnie, la femme de ménage de mamie, à une peur folle des greniers. Elle n’y a jamais mit un pied pour passer le balai pour faire la poussière…
- Elles sont où les Barbie ?
- Je vais les chercher, une minute, vous restez sage, d’accord ?
- Oui oui !!
J’enjambai les cartons poussiéreux et je m’arrêtai sur celui inscrit « Livres pour enfants ». Est ce que mon rêve se réalisait ? Allai-je enfin arrêter de lire « Comment soigner ses plantes d’intérieur » ou le manuel de la Cuisine provençale ? J’ouvris à la vitesse de la lumière le carton et regardai tout les livres : « Les aventures de Lucie », « Le rêve d’Agathe », « Gary le géant », « L’inspecteur Julien »… Enfin des trucs sûrement plus intéressant que ceux de la grande bibliothèque du 1er étage ! Je jetai un coup d’œil aux jumelles : elles étaient en train de jouer au frisbee avec des 45 tours :
- Eh ! Les filles ! Arrêtez, c’est précieux ! C’est des vieux disques très rares !
- T’es une menteuse ! Cria Leila. Ma maman elle a pleins de disques d’abord, et c’est pas comme çà !
- Mais çà c’est des grands disques que mamie écoutait quand elle était jeune !
- On arrêtera que si tu trouves nos Barbie !
- Oui, je fais vite !
Je continu à regarder les bouquins. Sous « Dollie et Annie le chien : tome 1 », il y avait un boite en fer toute rouillée qui capta mon attention. Je soufflai dessus pour enlever la poussière et l’ouvris. A l’intérieur, il y avait deux vieux carnets. Le premier avait une couverture en cuir vert, et l’autre une couverture fleurie. Je les feuilletai rapidement. Tout deux étaient des journaux intimes. Le premier appartenait à une certaine « Jane Jourdain », et le deuxième était celui de mamie. Je les gardai sous le bras et ouvrit le fameux carton de Barbie pour les filles. Je reconnu celle que j’avais appelé « Jane », c’était la plus belle Barbie de ma collection. Il y avait aussi « Tania ». Quand j’étais petite, je lui avais tondue entièrement les cheveux, je lui avais aussi accroché les mains par derrière à un crayon multicolore après que mère m’ai raconté une histoire d’indien. Mes deux petites terreurs de cousines étaient émerveillées devant toute ma collection. Leurs 2 paires d’yeux brillaient. Elles n’osaient même pas toucher.
- Allez-y les filles. Jouez ! Moi, je lis sur le fauteuil, d’accord ?
- C’est trop bien ! T’en as combien ?
- Oh… pleins ! Bon, si vous êtes sage, je vous les donne toutes pour jouer dans votre maison. Ok ?
- Promis juré craché payé !
Je souris, satisfaite. Je m’installai sur le fauteuil en cuir noir et ouvrit le journal de mamie.
Et je suis en train d'écrire le premier chapitre...
Sujet: Mon histoire 
Dim 19 Aoû - 6:57
